En tant qu’entrepreneur, les collaborations, ça te connaît.

Certaines même te font sauter de joie.

Et au final *Scratch* l’atterrissage fait mal. Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu aurais donné cher pour une bonne machine à remonter le temps. 

Histoire de détecter cette mauvaise collaboration AVANT de t’investir autant. 

Bon, pour la machine à remonter le temps, je veux bien être serviable et tout ça… Mais je n’ai pas ça sous la main. 

En revanche, ce que je peux te proposer, c’est un détecteur de collab’ qui craignent. 

Au moins là, tu auras tous les signes qui devraient afficher un énorme *Biiiiiip* rouge dans ton cerveau avant de t’enfuir.

Ah et, je te décris aussi la marche exacte à suivre pour éviter de perdre ton temps avec ce type de clients. Ceux qui feront suer ton front et te donneront envie de t’ouvrir les veines, je veux dire.

Alors, ça te dit ? ?

 

Les signes pour détecter une mauvaise collaboration

 

1 – Le client qui ne sait pas ce qu’il veut 

 

Il a peut-être même saisi en quoi tu peux l’aider, mais ça ne l’empêche pas de passer du coq à l’âne. Il n’a aucun sens des priorités. 

 

Ce qui implique qu’il ne te dit pas précisément ce qu’il veut – meilleur moyen pour que tu te donnes à 100% pour rien du tout – et qu’il n’a aucune idée de la charge de travail que ça représente.

Genre si tu es webdesigner, ce client te dirait d’attaquer la refonte de son site internet et de retravailler toute sa charte graphique. Et puis… – Ah ben non en fait, laisse tomber la refonte, fais-moi juste un logo. 

 

Mais ? J’ai déjà commencé la construction des pages moi ? 

 

Eh bah voilà, il fallait y réfléchir avant toi aussi. La prochaine fois, assure-toi de tout clarifier dès le départ et si tu détectes un brin de “coucou je ne sais pas ce que je veux”, juste : FUIS.

 

2 – Un client borné 

 

Le client borné, c’est celui à qui tu vas expliquer pendant 10 plombes que non, faire ça n’est pas une bonne idée – parce que c’est ton expertise soit dit en passant – et qui va quand même te dire “si si faites-le”. 

 

Pardon mais… Je sers à quoi, juste pour info ? 

 

Attends. Tu vas rire, j’ai même une anecdote. ?

 

En fait, je commençais une collaboration avec un super client pour une bonne boîte. Et le comble, le projet était vraiment inspirant, un truc sur lequel tu aimes bosser et pour lequel tu te donnes à 2000%. Tu vois ? 

 

Moi, je m’occupais de toute la communication, dont l’intégration du contenu sur WordPress. Il y avait aussi un webmaster qui travaillait en parallèle avec ce même client. Retiens-le bien, il est important pour la suite. 

 

De mon côté, je suivais le process que je t’expliquais ici pour écrire un bon article. Et forcément, je dois baliser les titres en indiquant les h2, h3 etc. 

 

Sauf que… Ce client en a décidé autrement. Il a dit, je cite : “Non, non, arrêtez de faire ça sur les titres. Mettez-les juste en gras et c’est tout”

Détecter une mauvaise collaboration

Eh bah, je te jure que c’était exactement ma tête. ? 


Après, j’en ai discuté avec lui et il m’a expliqué que notre ami webmaster lui a dit que ça ne sert à rien de baliser, il suffit de mettre en gras. 

 

Hummm, il faudrait peut-être que je m’achète une casquette de webmaster moi aussi…

 

Enfin, bon. Pour en revenir à notre client borné, ça serait cool que tu saches quand le fuir. 

 

Idéalement, avant de tomber dans ce genre de situations quoi…

 

3 – Le prospect qui doit demander l’avis de Pierre, Paul et Jacky avant de signer

 

Un petit faible pour les expressions beauf. Mais avoue que Jacky, ça sonne mieux ? 

 

Non ? Peu importe. ?

 

Là, on va parler d’une collaboration que tu dois fuir avant même de l’entamer. J’ai nommé, le prospect qui te dit : 

 

  • Euh… Je dois d’abord demander l’avis de mon mari 
  • Hummm, je ne sais pas… Je dois voir avec X 
  • Je dois y réfléchir avec X, je ne peux pas vous dire oui pour l’instant. 

 

Mon petit doigt me dit que ça arrive pile au moment où tu lui parles de tes offres. 

 

Moi, ce que j’entends, c’est plutôt : 

 

  • Je n’ai pas saisi ce que tu peux m’apporter 
  • Je n’ai pas le budget pour ton offre 
  • Tes tarifs ne me conviennent pas mais je ne sais pas comment te le dire 
  • Je veux quitter au plus vite cette conversation

 

Bref. Pas très bon pour toi. Dans tous les cas, tu dois chercher à comprendre si…

 

A : Ton offre est assez claire et pertinente pour son problème

 

B : Il y a vraiment un souci avec le tarif, et donc enchaîner avec une autre offre plus adaptée à son budget, ou une facilité de paiement

 

C : Tu dois t’adresser à une autre personne : demande directement s’il faut que tu parles à quelqu’un d’autre plutôt qu’à ce client.

 

D : Il y a plusieurs personnes aux commandes dans la prise de décision 

 

Et si c’est la réponse D, eh bien… Passe directement au signe suivant.

 

4 – Le client qui a besoin de l’approbation de tiers dans la prise de décision 

 

Disclaimer : Je ne vais pas parler ici d’un client qui travaille avec un associé par exemple. Bien évidemment, dans ce cas, ton travail devra être validé par les deux personnes.

 

En revanche, on va plutôt se pencher sur ce client qui te dit : “Super, j’aime beaucoup. Mais avant de valider, je demande l’avis de X et je te redis”.

Le souci avec ça, c’est que ça va forcément se terminer en allers-retours interminables.

Disons que je travaille avec toi en tant que copywriter. Ma rédaction, mon ton, mon univers, vont peut-être vraiment te plaire à toi. Mais ça ne sera pas forcément le cas de ta bestie business, de ton community manager, ou je ne sais qui. 

 

L’essentiel pour moi, c’est que mon travail te plaise à toi. 

 

Tu devrais penser la même chose avec tes clients. Parce que tu ne pourras jamais plaire à tout le monde de toute façon.

Donc mon conseil est le suivant : si tu vois qu’il y a plus de 2 personnes qui doivent valider ton travail, rends-toi service et passe à autre chose.

Plus tu devras obtenir de “yes” et plus tu te rapprocheras de la folie. 

 

5 – Le client pas du tout réactif 

 

Sachant qu’on te demande à toi, en tant que professionnel, d’être réactif… C’est le minimum que ça soit réciproque, non ? 

 

Je veux dire par là que si un client aime bien te répondre tous les 36 du mois, tu devrais peut-être penser à chercher une autre collaboration.

Au fond, ça montre juste qu’il est soit trop débordé pour se concentrer sur ce projet en ce moment, soit que ce n’est pas une priorité.

Et dans un cas comme dans l’autre, c’est pas bon pour toi.

Si tu es dans cette situation, prends le temps de discuter avec ce client. Propose-lui de reporter ce projet à quand il sera moins occupé. Ou alors, comme on l’a vu plus tôt, tu peux toujours demander à gérer cette collaboration avec une autre personne sans le déranger. 

 

6 – Un client qui ne respecte pas les délais de paiement 

 

Et le versement de l’acompte te mettra la puce à l’oreille. Un acompte qui tarde mystérieusement, c’est un mauvais présage pour la suite.

Désolée, mais il faut dire les choses comme elles sont. Parce que personne n’aime devoir courir derrière ses clients pour être payé. 

 

Après une première relance, s’il n’y a toujours pas de notification de paiement en vue, oublie cette collaboration. 

 

Info importante : Pense à préciser le délai de paiement dans ton devis et tes factures. Dans l’idéal, indique que le paiement est immédiat à réception du document. 

 

7 – Les clients qui demandent la lune alors qu’ils n’ont aucun budget 

 

Tu le vois dès le premier appel pro. Mais l’essentiel, c’est surtout de savoir reconnaître quand le client en demande des tonnes, alors qu’il n’a pas du tout le budget.

Un peu comme une personne qui veut une application mobile… à 1000€. Déjà vécu. ?

 

Quand on sait que souvent ce n’est même pas le prix d’un site…

 

Donc, si tu as un peu de respect pour ton temps, pose toutes les questions importantes avant de faire quoi que ce soit. 

 

Ah et, n’hésite pas à être direct. Peut-être que ton client n’a aucune idée des tarifs du marché de ce qu’il demande. 

 

Maintenant, il serait question de te protéger de tous ces types de clients, tu ne penses pas ? 

 

Ce que tu dois t’assurer de faire pour une BONNE collaboration 

 

Le Background de l’Entreprise 

 

Avant de définir le moindre détail avec ce client, fais tes propres recherches sur l’entreprise. 

 

Des avis de clients, un numéro de SIRET, une fiche Google MyBusiness. 

 

Peu importe ce que tu cherches.

Ta priorité est de savoir si cette entreprise mérite ta confiance. 

 

Une Personne, pas un Titre ou une Entité

 

Tu dois t’assurer que ton point de contact avec cette entreprise est une personne. Tu n’es pas censé parler de collaboration avec un titre ou une entité.

Parce que quand il y aura un souci, tu n’auras aucune autre option que de… Humm, pleurer ? 

 

Donc si tu es approché par une page, ou un compte avec aucune info de contact, demande une adresse email. Ou mieux, un numéro de téléphone pour échanger directement de vive voix. 

 

Contrat ou Proposition 

 

Avant toute chose, tu dois savoir si cette collaboration est encadrée par un contrat ou s’il s’agit seulement d’une proposition.

Histoire de clarifier les choses dans ton esprit, voici quelques différences entre les deux. 

 

Proposition :Contrat : 
Document qui récapitule ce qui a été ditDocument officiel 
Pas de termes définisTout est encadré (durée de la collaboration, délais…)
Énonce ce qui va être fait et les attentes du clientPrécise tous les tenants et les aboutissants, ce qu’ils ont le droit de faire ou non

 

Ce que tu dois retenir : s’il s’agit d’une proposition, il sera plus simple de mettre fin à la collaboration. Alors que si c’est un contrat, il faudra bien lire les clauses pour connaître tes droits.

Est-ce que je dois vraiment préciser de réfléchir à la question avant de t’engager dans un contrat ?

Si tu veux mon avis, commence toujours par une proposition et tu seras libre de basculer sur un contrat si ça te plaît. 

 

L’Acompte 

 

Un acompte, même minime, n’est pas inutile. Il engage le client dans cette collaboration. Et psychologiquement parlant, plus une personne fait d’actions qui ont valeur d’engagement et moins elle sera susceptible de le rompre. 

 

En gros, si un client prend la peine de te verser un acompte de 550€, généralement il sera réactif et impliqué. Enfin, en théorie…

 

Les Conditions Générales de Vente

 

Tu sais comme moi qu’il y a des tas de détails que tu dois répéter à chaque début de collaboration. Donc si tu veux gagner un temps précieux, écrire des CGV te sera clairement utile. 

 

Au moins, tu pourras y préciser toutes les infos importantes pour éviter le moindre désaccord avec un client : 

 

  • Montant de l’acompte 
  • Délai de paiement 
  • Format de document livré 
  • Nombre de retouches autorisées 
  • Indemnité forfaitaire en cas de retard de paiement…

 

La Prestation Rémunérée

 

Même si tu montres tes références, le client peut demander à voir ce que ton travail donnerait dans sa thématique à lui. Tu peux alors proposer un premier essai rémunéré

Attention, j’insiste sur rémunéré. Aux dernières nouvelles, on ne fait pas de bénévolat. 

 

Coucou, ceux qui demandent encore un “article test”. Gratuit. ?

 

Allez, rassure-moi, tu as compris le message ? FUIR-AU-BIIIIP. 

 

Voilà, maintenant je pense que oui. 

 

Alors, raconte-moi une mauvaise expérience avec une collaboration et la leçon que tu as retenue. Je suis certaine que ça pourra aider d’autres entrepreneurs. 

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