(De ceux qui ne filent pas la migraine)

 

 

Pense à la façon dont ton livre préféré t’a absorbé. 

 

(Oui, ça marche pour un film aussi.)

 

Tu étais captivé du début à la fin parce que le texte avait une âme. Il pouvait te faire passer par toutes les émotions en quelques pages. Ce qui explique aussi que tu l’ai regardé 15 fois, mais passons. 

 

Bref. Il est passionnant.

 

Tu ne vois pas le rapport avec le fait d’écrire un bon article ? Bah… S’il est bon, il est passionnant. Ah et, il ne file pas la migraine aussi. C’est mieux si ton article est juste passionnant. 

 

Pour arriver à un tel résultat, ça prendra sûrement pas mal de temps. Ou alors, ça demandera une bonne méthode. 

 

Un vrai process pas à pas qui ne te laisse aucun doute sur la marche à suivre.

Super ! J’ai ça en stock. 

 

En revanche, je ne garantis rien pour la migraine. Juste pour cette fois.

 

1 – Choisir un sujet 

 

Je te l’accorde. Celle-là était facile. Mais quelque chose me dit que tu n’es pas prêt pour la suite. Alors range-moi ce sourire. ?

 

Donc, je disais… Oui, le sujet. C’est la base de ton article si tu veux garder un semblant de cohérence dans ton blog. 

 

Parce que le but n’est pas d’écrire un article en voulant donner des conseils de vente, avant de te rappeler que tu n’as pas écris ta newsletter pour demain et que tu n’as même aucune idée du visuel que tu vas utiliser pour l’article et- Attends, pourquoi j’ai pensé tout ça à l’écrit ?

Tu vois. Choisir un sujet. Et s’y tenir. 

 

2 – Commencer par la fin : Quel message je veux transmettre avec cet article ? Quel est l’objectif visé ? 

 

Je pense que tu devrais vraiment suivre ce conseil. Si tu commences à écrire ton article en te posant cette question, le plan va tout de suite en découler.

 

Demande-toi ce que tu veux apporter à ton audience en choisissant ce sujet d’article. Là, par exemple, je n’avais pas la moindre idée du sujet à aborder dans cet article. Ouais, c’est moins rose tout à coup, mais c’est là vérité. 

 

Je me suis juste dis “Je veux écrire un bon article”. Ensuite, j’ai pensé “Humm… Bon article… Comment écrire un bon article ? Pourquoi pas”. Forcément, l’objectif était qu’à la fin, tu aies un vrai plan pour écrire à ton tour un bon article.

Et pour y arriver, il te faut un process. Tadaaam, tu as un plan. 

 

3 – Faire un plan cohérent 

 

Cohérent par rapport à ton sujet et ton objectif. Parce que tu n’as pas encore de titre principal pour pouvoir faire de bons sous-titres. 

 

Promis, la recette d’un plan cohérent ne te donnera pas le tournis. En revanche, le but de cet article est que tu arrêtes de donner le tournis à ta cible. Ou que tu ne le fasses jamais. 

 

Pour t’orienter (et parce que je suis une fille gentille), voici quelques conseils à suivre : 

 

  • Si ton sujet de départ est une question comme “Comment en finir définitivement avec les poux”, ton plan ne doit pas être une succession d’autres questions. Et je le précise quand même, mais à la fin de l’article, on est censé ne plus se demander comment en finir définitivement avec les poux…

 

  • Si tu écris un article liste de type X astuces pour…, ton plan doit obligatoirement être des parties présentées comme 1 – blablabla, 2 – blablabla, etc. 

 

  • Si tu dois séparer tes h2 avec des h3, ou des h3 avec des h4, il ne doit pas y avoir un seul sous-titre.

 

OK. Je sens que je t’ai un peu perdu. Laisse-moi t’expliquer.

Quand tu fais un plan d’article, tes titres doivent être “balisés”. 

En gros, tu indiques à Google -Hey, ceci est un titre principal, ceci est un titre secondaire, ceci est une section de mon titre secondaire… Enfin t’as compris quoi. 

 

Ce balisage tu le fais vraiment facilement et ça prend 3s. Regarde. 

 

D’abord, tu sélectionnes le titre à baliser : 

 

Ensuite, tu choisis le bon balisage. Ici, je veux un “h2” ou “titre 2” : 

 

Et voilàààà : 

 

Ah j’oubliais. Pour le fait de ne pas mettre un seul sous-titre, regarde la partie 8 de cet article. Fais pas attention au spoiler, jette juste un coup d’œil. Ça, c’est un titre 2. 

 

Toutes les étapes qui suivent après ce titre sont des h3. Je ne pouvais pas mettre un seul h3. D’abord parce que c’est carrément débile. Et ensuite parce que ça ne se fait pas. 

 

Bref. Toujours rester cohérent. 

 

4 – Définir une requête à travailler 

 

Après… Si je dis ça, c’est pour ton référencement quoi. 

 

Je précise quand même que certaines personnes préfèrent optimiser leur article après l’avoir rédigé. Alors dès que j’aurais terminé cette partie, je te laisserai faire ton choix. 

 

Pour ma part, je préfère rédiger en fonction de la requête et non l’inverse. Tout simplement, parce qu’il ne suffit pas de saupoudrer quelques fois le mot-clé pour que ça passe les radars. 

 

Tu dois quand même rédiger tout l’article en suivant un même champ lexical. Placer naturellement les mots-clés. Écrire un (très) bon titre qui illustre le sujet ET contient la requête.

Et très franchement, je pense que c’est compliqué et que ça prend une plombe quand c’est fait après rédaction de tout l’article.

Mais bon, je garderai le process pour écrire un bon article optimisé pour une autre fois. Objectif : ne pas te filer de migraine… Rappelle-toi. 


Si tu veux trouver la requête à travailler, deux options. Soit tu utilises un outil qui analyse les requêtes les plus tapées sur Google avec ton idée de sujet. Soit tu passes la main à ton joli petit cerveau. 

 

Même chose pour la liste de mots-clés associée à ta requête principale. Tu la définis manuellement, ou en passant par un outil.

 

Devine quelle option a été choisie pour cet article. ?

 

5 – Écrire le corps du texte d’une traite sans trop réfléchir 

 

Oh oui. Et c’est un conseil donné par les meilleurs copywriters. 

 

Maintenant, j’imagine que tu te demandes pourquoi. 

 

Non ? Tant pis, je vais le dire quand même. 

 

Toute ta rédaction doit respecter une règle d’or : être naturelle. Le meilleur moyen d’écrire un bon article naturel, c’est d’écrire comme tu parles. ET le meilleur moyen d’écrire comme tu parles, bah.. C’est d’écrire d’une traite. Sans réfléchir. 

 

Ça va, on se calme. On parle toujours d’un article, pas d’une mise à jour de ton skyblog. Les étapes qui t’obligeront à réfléchir arrivent ensuite. 

 

De toute façon, à partir de là, tu as déjà ton plan donc tu peux écrire le corps du texte en suivant simplement l’ordre. 

 

6 – Passer à l’écriture de l’introduction

 

Shhh, non, je ne suis pas tarée. ?

 

L’introduction d’un article c’est ta deuxième chance de captiver ton lecteur. Inutile de préciser que la première c’est le titre. Si ? Bon… 

 

D’ailleurs, en parlant de première, je dirais même que le plus important, c’est la première phrase. Effectivement, c’est aussi la plus difficile à trouver. 

 

Peu importe. Tu peux écrire ton intro sans trop te casser la tête, puisqu’elle ne restera sûrement pas comme ça. Disons que ce n’est que le premier jet de ton article. 

 

Je sais. Ça fait beaucoup de premier/ première.


Si tu veux écrire une bonne introduction, sache qu’elle doit : 

 

  • Attirer l’attention au premier coup d’œil : soigne vraiment le début
  • Ne laisser aucun doute sur ce que tu vas aborder : ton lecteur doit directement savoir de quoi ton article va traiter
  • Transmettre les émotions du texte : tu dois mettre le lecteur dans l’ambiance 

 

7 – Faire une vraie pause avant l’étape 8 

 

Enfin. 

 

Je m’improvise une pause aussi et on en reparle à l’étape suivante, ça ne te dérange pas ? 

 

… ?

 

*Fouuu*, ok pas la peine de me regarder comme ça. 

 

Bon, oui la pause. Humm, l’objectif est simple : que tu oublies ton texte pour pouvoir l’améliorer. Ou que tu retrouves ton objectivité si tu préfères. 

 

Tu laisses ton texte bieeen mijoter avant d’y revenir pour de bon. Soit tu rédiges le matin et tu relis le soir, soit tu laisses au lendemain. Ou plus, si tu as prévu la rédaction de ton article à l’avance. 

 

En fait, si tu relis ton texte directement après l’avoir écrit, tu vas lire les mots instinctivement parce que tu te souviens de ce que tu as mis. Ce qui implique que les éventuelles coquilles ne te sauteront pas forcément aux yeux. Tu vois ? 

 

Donc, si on résume. Tant que tu n’as pas validé cette étape, tu ne passes pas à la suivante. JAMAIS. 

 

8 – Relire le texte à VOIX HAUTE

 

On y est. Après avoir terminé d’écrire cet article, tu as tout fait sauf y penser. Maintenant, on peut passer aux choses sérieuses. Et par sérieuses, je veux dire qu’à partir d’ici, tu as le droit de me détester.

Ce qui, en soi, me fait de belles jambes. 

 

Je suis là pour que tu saches enfin écrire un bon article, pas pour devenir ta meilleure amie. Sauf si tu as vraiment personne à qui parler, là on pourrait peut-être revenir sur ce dernier point. Même si c’est un peu inquiétant.

Mais je m’égare.

Tu vas relire ton texte à voix haute, autant de fois qu’il le faudra pour valider toutes les étapes que je vais t’énoncer. Je répète, à voix haute. Très important. Parce que c’est le seul moyen pour que ta jolie petite oreille réagisse à une tournure de phrase digne d’être supprimée. 

 

C’est parti. 

 

Étape 1 : Je vérifie que je n’ai pas mis de mots complexes

 

Tu dois commencer par relire ton article en remplaçant les mots complexes par des substituts simples à comprendre. 

 

Ton texte doit être naturel. Et je ne pense pas qu’un mot comme “néophytes” y ait sa place. Autant écrire directement “débutants”. Tu saisis le concept ?

 

Garde en tête cette superbe technique : KISS. Pour Keep It Simple Stupid. (On dit merci Wikipédia pour l’explication.)

 

D’ailleurs, au lieu de te faire une traduction débile qui ne t’éclairera pas plus que ça, autant te montrer une image qui illustre parfaitement la méthode : 

 

Tout est clair ici. En un coup d’œil, tu sais quel produit il te faut. Et… Tu dois faire la même chose avec ton article.

 

Simple, rapide, efficace. 

 

Étape 2 : Je supprime tous les adverbes lourds et inutiles 

 

Pour t’expliquer, on va même appliquer KISS. 

 

Prenons la phrase suivante. 

 

“Et tout ce dont je me souviens, c’est qu’elle lui a crié dessus bruyamment”. 

 

Ici l’adverbe “bruyamment” est complètement inutile. Je veux dire, tu sais crier autrement que bruyamment toi ? ?

 

“Et tout ce dont je me souviens, c’est qu’elle lui a crié dessus.” 

 

Bien mieux comme ça. 

 

Étape 3 : Je remplace les mots neutres par des mots spécifiques 

 

En d’autres mots, si au lieu de dire “un truc”, “quelque chose”, “rien”, etc. tu peux donner un mot qui apporte une précision, fonce. 

 

Exemple : “Si tu veux écrire un article, tu dois respecter certaines choses essentielles”.

 

Devient : “Si tu veux écrire un article, tu dois respecter certaines règles essentielles”. 

 

Étape 4 : Je traque les répétitions 

 

Horrible de lire un texte bourré de répétitions. Le pire, c’est que tu ne les remarqueras même pas si tu ne le lis pas à voix haute. Ton audience par contre…

 

Redouble d’attention sur les expressions que tu as l’habitude d’utiliser à outrance. Il y en a sûrement plus que tu ne l’avais prévu dans ton texte. 

 

Traque aussi les répétitions de mots de transition : enfin, donc, par ailleurs, en revanche, d’ailleurs… Vérifie que tu les as bien diversifiés. 

 

Étape 5 : Je raccourcis toutes les phrases qui donnent envie de se tirer une balle

 

Je t’assure qu’elles pousseront au suicide sinon. 

 

S’il y a une façon plus rapide de dire ce que tu voulais dire, choisis-là. 


Si ta phrase peut très bien être sectionnée en 2 ou 3 autres, fais-le. 

 

Et par pitié, s’il y a une partie de ta phrase dont on pourrait se passer, éjecte-là. 

 

Étape 6 : À chaque relecture, je supprime environ 10% du texte

 

Si l’étape précédente a suffit à remplir cet objectif, tant mieux. Tu peux passer à l’étape finale directement. (Même si je n’y crois pas une seule seconde…)

Dans le cas contraire, et quelque chose me dit qu’on est dans le cas contraire… J’aimerais- non, je t’ordonne – de supprimer environ 10% de ton texte à chaque relecture. En ayant un seul mot en tête : KISS. Ouais, encore. 

 

J’aime bien l’optimisme, donc j’ai envie de croire qu’après toutes ces étapes, tu devrais sentir la délicieuse odeur de la satisfaction. Et crois-moi, elle sent très bon. 

 

Maintenant, tu vas relire ton texte une dernière fois. S’il est agréable à lire à voix haute… Félicitations, tu peux passer à l’étape finale. 

 

9 – Terminer en trouvant le titre de l’article

 

Le titre de ton article, c’est la base des bases. Le premier détail (et tu noteras que j’allais écrire “truc”) qui attire l’attention de ton lecteur.

Pour faire simple, c’est ce qui fera que ton article sera ouvert, ou non. 

 

Comme j’ai déjà passé 2 bonnes heures à rédiger un article qui t’apprend comment écrire un titre qui en jette, tu comprendras que je ne m’attarde pas sur cette partie. 

 

Alors, verdict ? Tu te sens capable d’écrire un bon article, oui ou non ? 

 

Bon, j’aime bien l’ambiance et tout ça, mais j’ai une intro à écrire moi. ?

 

PS 1 : Si tu veux vraiment t’entraîner, choisis un article que tu as déjà rédigé et applique tout ce process dessus. 

 

PS 2 : Bonus : Conserve la version originale pour pouvoir la comparer au résultat. Tu seras choqué de voir le avant/après. 

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