Pssst, je parle du gros scotch gris dans ta boîte à outils si jamais…

Attends. Est-ce qu’elle vient vraiment de placer “titre” et “ruban adhésif” dans la même phrase là ? 

Note à moi-même : pourquoi il n’y a pas d’emoji scotch ?! 

Toutes mes excuses… J’ai pourtant prévenu que ce contenu est interdit aux âmes sensibles. ?

Mais oui, on va bien parler de titre dans cet article. Enfin, pas n’importe quel titre du coup. Un titre qui scotche tes lecteurs. 

Tu t’es déjà demandé pourquoi tu avais envie de lire certains articles pendant que tu te contentais de scroller les autres ? Indice : c’est dans le titre.

Sans compter que- Pause. Tu entends ça ? On dirait qu’il y a une manif’ de détracteurs de gros titres pas loin… « À-bat-les-titres-putaclic-c’qu’on-veut-c’est-pas-du-clic-?”

Ouh… Mais c’est qu’ils ont l’air dangereux en plus. 

Bon, s’il y en a parmi nous qui veulent les rejoindre qu’ils se manifestent maintenant ou se taisent à jamais. 

Personne ? Ok. Donc je disais… Pendant que certains pensent que les titres sont juste accessoires, moi j’en dis qu’un bon titre peut changer du tout au tout un même article. 

Mais après tout, qui suis-je pour le penser ? 

Quand c’est David Ogilvy qui le dit… Là, par contre on peut discuter, hein ? (Pfff ?)

« En moyenne, cinq fois plus de personnes lisent le titre que le corps du texte. Lorsque vous avez écrit votre titre, vous avez dépensé quatre-vingts cents de votre dollar.” 

Et quand les titres sont suffisamment bons pour ne pas faire que scotcher… Eh bien ils vendent. 

Formidable. Maintenant, voyons plutôt comment faire pour écrire des titres qui mettent des papillons dans le ventre de tes lecteurs. 

 

Les titres c’est comme le COVID, il y en a partout. 

 

Prends une minute pour penser à tous les titres que tu as pu voir passer dans ta journée. Vas-y, prends ton temps et réfléchis-y. 

Pas de panique, je ne compte pas disparaître. 

Alors, ça vient ?

Oui, il y a le titre de ce livre dans ton panier Amazon (qui t’attend encore soit dit en passant…).

Ah bah, il y a aussi ce magazine posé sur la table de la salle d’attente. 

Tu ne peux que citer tous les titres que tu vois passer dans ton fil d’actualité. 

Tiens, tu ouvres ta boîte aux lettres et qu’est-ce que tu vois ? Des titres, des titres, des titres…

Même pas besoin d’aller aussi loin, ouvre juste tes emails.

Et on pourrait continuer comme ça encore longtemps. Donc oui, toi comme moi sommes bombardés de titres partout, tout le temps.

Avec tout ce beau monde, il est de plus en plus difficile d’écrire un titre qui sorte du lot. J’entends par là, un titre qui soit lu en fait… Tout simplement. 

Bien sûr, on voit passer des titres plus ou moins bons.

OK. OK. Beaucoup sont catastrophiques, d’accord. ? (??C’est exactement la tête que je fais quand je scroll ce type de titres)

Mais tu sais quoi ? C’est ça la bonne nouvelle dans l’histoire. Vu que la plupart ne se brisent pas spécialement le petit doigt en écrivant leur titre… Ça te facilite la tâche à toi, qui souhaite écrire un titre qui scotche mieux que ton ruban adhésif. 

Les écrivains le savent mieux que personne. Parce que, entre toi et moi, le “on ne juge pas un livre à sa couverture” qui l’applique… Honnêtement ? 

Moi, je plaide coupable. Je regarde d’abord le titre, puis l’image, puis le synopsis. Dans cet ordre. Donc si la première étape ne colle pas, je m’attarde rarement sur la suite.

Je répète. Un bon titre fait la différence. 

Ça va, ça va… Arrête de crier “la suite !!” je t’ai entendu. Et pose ce couteau s’il te plaît. J’y viens…

 

Comment écrire un titre qui me ferait poser la fin de mon cornet de glace ?

 

Sans déconner, on est d’accord que c’est la meilleure partie de la glace ce truc ?

Mais je m’égare. Si tu regardes sur le web, tu trouveras un peu partout tout plein d’astuces supersoniques pour trouver des titres génialissimes. Et tout comme cette phrase, ces articles sont souvent gênants.

Alors ne perds pas ton temps, on se contentera de résumer l’essentiel ici. 

La Théorie…

En copywriting, et plus généralement en marketing, il existe certaines règles, appelées des modèles, utilisées pour définir le plan d’un texte publicitaire. 

L’une des principales est connue sous le nom AIDA, pour Attention, Intérêt, Désir et Action. 

Je t’arrête tout de suite… Non, ce n’est pas parce que tu n’écris pas de page de vente, de page de capture, ou de séquences d’emails marketing que tu ne devrais pas prêter la plus grande attention à ce qui suit. 

Si tu écris quelque chose. N’importe quoi. Et que tu veux inciter les gens à passer à l’action. Tu suis la règle AIDA. Point.

Rassure-moi, tu l’as noté ? 

…La Pratique

Le souci, c’est que pour les faire passer à l’action, il faudrait déjà qu’ils accordent 0,25 secondes de leur temps à lire ce que tu as à leur dire. Et désolée de briser tes rêves, mais ça ne se fera pas sans d’abord attirer leur attention. 

Excellent. Mais il y a une bonne et une mauvaise façon de faire.

Tu te rappelles de la manif’ des détracteurs de gros titres ? Comment l’oublier, hein. Eh bien, au fond, je les comprends. Des centaines – que dis-je – des milliers d’articles qui ne font rien d’autre que vendre du rêve circulent à foison sur le net. 

Et je suis certaine qu’il t’est déjà arrivé de tomber sur un article, voir le titre, te dire “waw, c’est quoi ça”, cliquer, lire, faire cette tête ?, pour repartir aussi loin et vite que possible en maudissant la personne qui a écrit l’article pour les 3 minutes 27 qu’elle t’a fait perdre. 

Donc, quand on veut écrire un titre accrocheur, on ne veut ni mensonges ni poudre aux yeux. Tu dois faire que ton titre soit éthique et précis tout en captant l’attention de ton lecteur.

Plus facile à dire qu’à faire, certes. 

Maintenant que tu sais à quoi t’attendre, on peut voir ensemble différentes façons de transformer le titre de n’importe lequel de tes contenus. 

 

Quelques techniques pour faire succomber* ton lecteur devant ton titre – *succomber d’amour

 

1 – Mets en avant un problème et sous-entend en avoir la solution

À une condition : AVOIR la solution. 

Comme tu peux le voir, cette première technique est à prendre avec des pincettes. Il est très facile de franchir la frontière entre un titre séduisant et un titre manipulateur.

Tant que tu utiliseras cette stratégie avec éthique, elle ne peut qu’être efficace. 

Il n’y a qu’à voir ces exemples de titres qui utilisent la règle problème/solution : 

  • Marre de chercher une activité pendant 1h30, que ton enfant ignore après 2 minutes ? Essaie plutôt ça. 
  • Le trafic de ton site web est aussi vide que la tête de Trump ? Voici quelques étapes à suivre immédiatement. 
  • Si tu n’arrives pas à décrocher le téléphone sans avoir les mains moites, tu voudrais sûrement lire ça

Excuse mon inspiration. Il est actuellement 01h07. 

Je tiens quand même à préciser qu’en utilisant la règle problème/solution, tu dois citer un problème réel de ta cible et suggérer avoir la solution. Et je dis bien suggérer, pas prétendre l’avoir. Sinon, c’est de la manipulation.

2 – Sois clair comme de l’eau de roche

Oh la beauf. 

01h11… 

Non, ce que je veux dire, c’est que tu dois écrire un titre qui révèle au lecteur exactement ce qu’il va avoir. Aucune ambiguïté : 

  • 4 ingrédients pour faire des crêpes qui se mangeraient sans nutella

Je te promets la meilleure recette de crêpes, je te la donne. (Tu la veux vraiment, ou je peux passer ?) 

Être clair sur ce que contient ton article est principal. Et c’est aussi ce qui résonnera le plus pour tes lecteurs. 

3 – Ne pas hésiter à utiliser l’antiphrase 

Autrement dit, dire le contraire de ce qu’on veut dire. Pourquoi ? Rappelle-toi des titres partout, tout le temps, qui entourent ton lecteur. Combien d’entre eux disent plus ou moins la même chose ? 

  • Pourquoi les régimes ne fonctionnent pas ? 
  • Si tu veux transformer ton contenu, utilise les bullets points
  • La solution si tu ne veux plus mettre tes enfants devant un écran

Tu devrais plutôt faire ça à la place : 

  • “Manger 5 fruits et légumes par jour tue (plus souvent qu’un paquet de chips)” : j’entends par là manger que 5 fruits et légumes par jour
  • “Oublie les bullets points, c’est de la m**** en boîte” : je sous-entends oublie les bullets points si tu n’y utilises pas de copywriting 
  • “Le véritable ennemi de tes enfants démasqué (et ce n’est pas l’écran)” : je parle du manque de patience et j’énonce une solution 

Bref. J’espère que tu as compris le concept. Tout ce qui compte, c’est que tu ne dois pas hésiter à aller à contre-courant de ce qui se fait en général pour écrire un titre accrocheur. 

4 – Jouer du pattern interrupt

En copywriting, on appelle pattern interrupt le fait d’interrompre l’action de son lecteur en lui mettant sous le nez tout ce qu’il ne s’attend pas à voir. Par la même occasion, on attire son attention.

Une pub pour une crème anti-âge avec une personne toute ridée. 

Une personne chauve en affiche d’une coloration capillaire.

Ou même, un épouvantail au milieu de ta chambre d’hôtel. Peu importe. 

Tout ce qui te ferait dire “WTF ?” et chercher à comprendre la suite. 

Comme tu peux le voir, un pattern interrupt peut aussi être l’image de ton article. Pour ce qui est du titre, contente-toi de dire quelque chose qui sorte de l’ordinaire. 

Comme l’a fait John Carlton avec “Le golfeur unijambiste”. Pour les anglophones parmi nous, voici l’exemple dont je parle

Pour les autres (honte à vous), on se contentera de dire que placer “golfeur” et “unijambiste” dans un titre, ça ne passe pas inaperçu. 

5 – Quantifier ses titres 

Ça fait partie de la précision de ton titre. Et ça a son importance en matière de persuasion. Petite parenthèse, si tu veux en savoir plus sur la persuasion et la psychologie de vente, tu aimeras cet article.  

Où en étais-je… Ah oui, utilise des chiffres s’il s’agit d’astuces ou de conseils : “10 bonnes raisons d’arrêter ce que tu fais et d’apprendre à écrire de bons titres”.

Révèle une statistique précise et utile pour ton sujet : “75% des visiteurs quittent ton site directement : Rends leur première fois plus agréable”. (Avec cette tête ?, on est d’accord que c’est ambigu ? ?)

Joue sur une valeur de temps/de jours : “90 jours pour arrêter de fumer – sans rechute envisageable”.

Tu as saisi l’idée. 

6 – Fais appel aux émotions de ton lecteur 

Tu ne vends pas des mots, tu transmets des émotions. Et c’est assez facile de faire appel aux émotions dans un titre. Je précise, il peut s’agir d’une bonne émotion comme la joie, ou d’une plus sombre comme la peur. N’importe quelle émotion. Tant que tu fais ressentir quelque chose.

Dois-je préciser que l’humour est le bienvenue ? 

  • Comment quitter ton job – même si ça t’effraie plus que l’Exorciste
  • Apprendre à dire “non” sans avoir l’impression d’être un détraqué

Je voulais te donner un 3ème exemple. Crois-moi, je l’ai voulu très très fort. Mais mon inspiration s’est éteinte à 02h30, paix à son âme.

J’en conclus que ça sera tout pour cette fois. 

Allez, fais-moi rire, c’est quoi le pire titre que tu as lu dernièrement ? Partage-le en commentaires. 

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